mercredi 8 juin 2016
« chedda tlemcenia »
Considéré comme la tenue de la princesse algérienne, ce caftan est porté plus précisément à Tlemcen, également dans l’Ouest du pays notamment à Oran et Mostaganem. Il reste le plus coûteux de nos jours et le plus apprécié de tous. La chedda est constituée d’une robe en soie à larges manches faites de tulles, décorées de perles et de dentelle brodée. Suivra ensuite une autre robe en soie brodée au fil d’or ainsi qu’une foutha « m’taqqla », un tissu mis autours de la taille tissé en rayures dorées ou argentées. Enfin, le caftan, élément typique brodé au fil d’or. La coiffe est une sorte de longue chachiya en velours brodé. Ce costume est festonné de colliers qui le couvrent en lui donnant un charme exceptionnel, de meskia, de graffaches, de khorsa, zerrouf, et de djebine.
le costume traditionnel de kabylie:
Le costume traditionnel de Kabylie montre une grande richesse de
création vestimentaire et autres. C'est ainsi que la femme kabyle puise
très loin ses inspirations.Au cœur des montagnes du Djurdjura il ne sera
pas rare de trouver des tissages bercés par la flûte d'un berger qui
ranimera des formes ancestrales héritées de générations en
générations.Cela nous donne un costume typique composé de plusieurs
facettes.La robe ou djebba est l'élément de base du costume, on le
remarque à travers la richesse symbolique qui agrémente l'étoffe. C'est
une robe large faite dans un satin blanc, le col est arrondi et les
manches sont longues. La djebba kabyle est garnie au niveau de la
poitrine et des manches de plusieurs coloris : rouge, jaune, vert, bleu.
Avec des inscriptions inspirées de l'écriture tamazight, de la faune et
de la flore. Le Tablier (foudha) est un morceau de tissu qui porte en
soi la révélation de toute l'âme berbère, les rayures rouges, noires et
jaunes qui l'agrémentent sont l'image de marque de la femme kabyle qui
met la foudha autour de la taille en ne se séparant nullement de cet
habit parure qui la protège des salissures qu'occasionnent les travaux
ménagers et ceux des champs.Cet habit peut servir de couffin de
ramassage des olives. La ceinture ou H'zam est un ensemble de fils de
laine multicolores tressés et noués autour de la taille, munie de
pompons aux extrémités.La m'harma est un foulard qui a été adopté depuis
longtemps dans la région, de fabrication synthétique dans la plupart
des cas , on le remarque grâce à ses motifs floraux aux chaudes
tonalités. Carré de un mètre de côté, la femme le plie en triangle pour
le mettre ensuite derrière la nuque en ramenant les extrémités au dessus
du front.Pour le costume masculin, la similitude avec le costume
algérois est frappante ; turban, gilet, pantalon à large assise,
burnous, babouches et chachiya basse.
Le costume traditionnel du Hoggar
Le costume traditionnel du Hoggar est très simple, eu égard aux conditions de vie extrêmes de cette région aride.Le Targui adoptera alors un costume épuré de tout superflu qui sera adapté à son environnement hostile.Il s'agit d'une gandoura à manches longues de couleur blanche, enfilée sur un pantalon de la même texture en lin léger. Les hommes bleus sont coiffés d'un voile léger appelé Tagoulmoust, particularité des gens du sud. Les hommes s'enroulent la tête et couvrent leur bouche et leur front par souci d'hygiène, pour préserver les yeux, la bouche et le nez de l'action néfaste du soleil et du sable et s'enveloppent dans une large cape sans manche, réalisée dans un tissu fin, ramenée sur les épaules.Le costume Targui finit sur des sandales très larges faites en peau de chèvre ou de chameau.La femme se vêt aussi d'une manière sobre en s'enveloppant dans un long tissu de couleur chaude qui n'est pas sans rappeler le sari indien.En dessous de ce voile elle met une robe de tissu ordinaire sans manche. Quant à la coiffe, elle est tout simplement faite d'un pan du sari qui est replié élégamment sur la tête en couvrant le nez et la bouche devant tout étranger, un geste qui, loin d'être agressif, ne manque pas de donner du charme aux dames du Hoggar qui sont pour la plupart des femmes graciles aux traits fins.Le costume d'Affrana est pour la femme targui un costume de fête fait de tissus très riches et très élaborés sur une base de sari.Ce vêtement est importé des pays frontaliers, ce qui explique la manière africaine de le mettre. Par contre le costume masculin de cérémonie n'est motivé que par une seule source d'inspiration qu'est l'affrontement entre les tribus (Rezzou) avec ce rappel que le peuple Touarègue est originellement un peuple guerrier.Pour aller combattre, le Targui se met en condition, c'est alors tout un rituel qui se met en place, danse, chants et poésie. Le guerrier s'habille d'une tunique blanche, d'un pantalon et d'une cape noire avec un chech indigo qui s'intercale avec un turban blanc.Deux bandes de tissus ou de lainages multicolores se croisent sur sa poitrine et nouées au niveau de la taille pour maintenir la takouba (épée), comme accessoire, une sacoche en cuir est enfilée par dessus la tête. Cette sacoche sert à contenir quelques provisions et amulettes porte chance. Le reste du costume finit par le port à la main du Alter (bouclier en peau durcie) et des sandales en cuir très larges à la base.Cette tenue est souvent portée au cours de cérémonies religieuses ou des mariages.
Le karakou
C’est un costume citadin algérois ayant subi beaucoup de transformation dans le but de s’adapter aux circonstances de l’époque. Un vêtement décolleté quotidien réservé d’abord à l’élite algéroise. Au 17ème siècle, il atteint la hauteur du mollet et est agrémenté d’une ceinture en soie. Les manches s’arrêtent au niveau du coude. Il est coupé dans des matières telles que le brocart ou le velours et est richement décoré de broderie et de passementerie au fil d’or.
Au 19ème siècle, ce costume connu quelques modifications puisqu’il y a eu deux variantes : La pièce décolleté à petites manches, dont la longueur est revue pour s’arrêter à la hauteur des hanches, retenu par un unique bouton au niveau de la poitrine et la seconde variante, dite d’hiver, avec manche.
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